Burn-out et harcèlement

Jean-Philippe Cordier
Avocat
Younity

Burn-out et harcèlement sexuel : deux risques psychosociaux qui gangrènent et affectent les relations de travail. Il est de la responsabilité des employeurs de mettre en place une politique de prévention efficace.

Mais de quoi parle-t-on ?

Le burn-out serait devenu le mal du XXIsiècle ? Il est surtout l’expression visible des conséquences négatives de l’évolution du monde du travail. Il est probablement, mais pas exclusivement le signe de la génération « du tout, tout de suite ».

On constate en effet une recrudescence des cas de burnout auprès des travailleurs âgés de moins de 35 ans. Les « digital native » ou travailleurs de la génération Y sont de plus en plus concernés par cette problématique.

Telles des étoiles qui brillent d’autant plus qu’elles vivent moins longtemps, il est légitime de s’interroger sur les raisons pour lesquelles ce syndrome touche de plus en plus cette génération.

Ce questionnement résulte plus que probablement des paradoxes de notre société actuelle : d’une part un contexte organisationnel d’efficacité à tout prix résultant d’une culture de l’excellence et d’un culte de la performance et d’autre part, un mal-être au travail de plus en plus palpable et une perte de sens du travail ; les travailleurs ayant de plus en plus le sentiment de joindre l’inutile au désagréable.

Ce syndrome d’épuisement professionnel se matérialise parfois dans l’impossibilité de trouver réellement un temps de repos en raison de l’infobésité et d’une hyper-connectivité.

Qu’est-ce en définitive le burn-out ?

Quelle que soit la définition retenue, le burn-out est caractérisé par un syndrome d’épuisement professionnel et un sentiment ou la perception de ne plus pouvoir faire face aux contraintes du travail.

Cette usure du corps et de l’esprit est très insidieuse, d’autant que nous y sommes toutes et tous d’une manière ou d’une autre exposés ou susceptibles de l’être.

Par ailleurs, différentes affaires ont remis en lumière un risque psychosocial que l’on pensait ou croyait avoir disparu : le harcèlement sexuel au travail. Il est souvent très difficile, pour les employeurs, d’appréhender ces types de comportement, dès lors que par nature, cela se passe entre quatre yeux.

Depuis peu est apparu le nouveau concept d’harcèlement d’ambiance ou environnemental. Ce type de situation peut se rencontrer à l’occasion de blagues graveleuses entre collègues au travail ou lors d’exposition de photos érotiques ou dénudées sur les lieux de travail.

En pareille situation, les employeurs ne peuvent bien évidemment demeurer passifs.

Il leur appartient dès lors au travers d’une gestion active de la prévention du bien-être au travail d’y veiller en mettant en place différentes mesures afin d’éviter que de tels risques psychosociaux surviennent dans leurs entreprises.

Outre les mesures de prévention primaires et secondaires, le trajet de réintégration des travailleurs malades de longue durée constitue une mesure de prévention tertiaire. Mais cela fonctionne-t-il réellement ou efficacement ?

C’est à l’ensemble de ces questions que nous tenterons de répondre.

Pour plus d’informations sur le sujet, retrouvez Jean-Philippe Cordier le 14 mars à Bruxelles lors de notre formation Burn-out et harcèlement au travail

 

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